Le stockage de données dans un grain d’ADN nécessite une étape assez importante qui consiste à transformer la version numérique d’un fichier (texte, son…) en un code ADN. Les scientifiques doivent donc passer d’une succession de 0 et de 1 à des lettres A, C, T ou G qui sont utilisées dans le code génétique. Après avoir étudié la théorie, des scientifiques ont souhaité passer à l’étape de la pratique. Des centaines de milliers de brins d’ADN ont été utilisés par une entreprise américaine baptisée Agilent. Ils ont été dupliqués en plusieurs millions d’exemplaires puis lyophilisés. Ils ont ainsi obtenu un grain de poussière qu’ils ont pu envoyer à d’autres scientifiques qui devaient les décoder. Un moyen de stockage très sympathique qui a été utilisé par l’institut européen de bio-informatique à Cambridge. Ils ont publié leurs travaux dans la revue Nature.
Le discours de Martin Luther King codé
Les scientifiques ont pu utiliser cette méthode du code ADN pour le célèbre discours de Martin Luther King. « I have a dream » a donc été passé de l’état d’enregistrement MP3 à un fichier codé avec la méthode préalablement citée. D’autres documents comme un article scientifique concernant la structure en double hélice de l’ADN ainsi qu’un texte des Sonnets de Shakespeare ont pu être stockés avec cette méthode révolutionnaire. Les scientifiques de l’Institut ont par la suite transmis Outre-Atlantique, le grain de poussière obtenu à d’autres chercheurs. Ces derniers ont eu l’opportunité de décoder les documents tout en obtenant une réussite et une précision de 100%. D’un point de vue théorique, les chercheurs estiment que quelques grammes d’ADN peut aisément contenir plusieurs milliers de disques durs d’une capacité supérieure à 500 Go.UN budget encore élevé
Le stockage via l’ADN est également révolutionnaire, car les informations ne s’effacent pas. Elles sont stockées et codées pendant des milliers d’années. Cette méthode est très intéressante, elle aurait donc l’opportunité de remplacer dans plusieurs années, les disques durs que nous connaissons. Il y a tout de même un petit problème que les chercheurs soulèvent, cette technique est très chère. Pour la création d’un mégaoctet d’ADN de stockage, il faut prévoir un budget de 10 000 euros. L’un des auteurs de l’article paru dans la revue Nature estime que le coût de conservation est totalement nul, ce qui rend cette méthode assez compétitive. Il estime que, dans une décennie, le tarif aura été divisé par 100.© Jennifer pour Be Geek, 2013. |
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